L’homéostasie de l’organisme est assurée par des mécanismes complexes impliquant l’évaluation des réserves énergétiques court et long terme. Grâce à la signalisation hormonale (leptine, insuline, cholécystokinine (CCK), ghréline) et nerveuse (nerf vague) ces évaluations sont intégrées au niveau du Système Nerveux Central (SNC). Elles peuvent en fonction du contexte émotionnel et environnemental déclencher l’ingestion alimentaire, et son arrêt lors du rassasiement.

En cas d’hyperphagie le repas est initié en dépit des réserves énergétiques, du fait de dysfonctionnement des systèmes d’évaluation associés à un biais attentionnel vers les aliments palatables. L’ingestion se poursuit, due aux disfonctionnements de signalisation du nerf vague, et à la difficulté d’acquisition comportementale du rassasiement spécifique et conditionnel pour les aliments ultra transformés.

Enfin l’hyperphagie peut être entretenue par des mécanismes intrapsychiques de régulation des émotions ou par l’activation du circuit de la récompense proche des conduites addictives.

 

Article co-ecrit avec Gerard Ostermann, Professeur de thérapeutique, Médecin Interniste, Psychothérapeute, Fondateur et Responsable du Diplôme d’université de Pathologie de l’oralité – Bordeaux